Des pratiques locales traditionnelles au patrimoine immatériel, en passant par le « pittoresque » si souvent décrié par nos sociétés occidentales, la question du folklore revêt un intérêt particulier en Chine si elle est replacée dans le contexte patrimonial chinois. Depuis l’ouverture de la Chine à la fin des années 1970, les politiques chinoises du patrimoine se sont accélérées et en partie déplacées à l’échelon international, d’abord à travers le patrimoine mondial, puis le patrimoine culturel immatériel. En parallèle, l’essor du tourisme (notamment intérieur) en Chine a largement contribué à encourager la mise en valeur de cet héritage chinois.
La question du folklore soulève de nombreux enjeux – la place du patrimoine des minorités ethniques, la distinction nature / culture, la question du paysage – qui sont à mettre en perspective avec l’évolution de la notion et de la pratique du patrimoine en Chine. Quelles sont les conséquences en Chine de la mise en patrimoine de pratiques culturelles immatérielles ? Quel est le rapport des Chinois au patrimoine immatériel ? Comment les touristes perçoivent-ils ce patrimoine et que penser de la mise en tourisme d’un tel héritage ? L’exposé tentera d’apporter un éclaircissement sur ces questions, à travers une analyse sur le temps long de la pratique chinoise du patrimoine et des cas concrets.
Quentin Biville est doctorant en géographie humaine, spécialisé sur la Chine, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rattaché au laboratoire Prodig. Ses recherches et son travail de doctorat portent sur le patrimoine en Chine, et plus spécifiquement les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).
Une conférence de Quentin Biville.
Le jeudi 19 janvier 2017 à 18h30.
L’Institut municipal : 9 rue du Musée – 49100 Angers.
Conférence gratuite ouverte à tous les publics.