Archives mensuelles : septembre 2020
La diététique dans la médecine traditionnelle chinoise
Une conférence de Liu Bingkai
Le jeudi 8 octobre 2020
À 18h30
À l’Institut Municipal
9 rue du Musée, 49000 Angers
Entrée gratuite sans réservation
dans la limite des places disponibles
«Tonifier par la pharmacopée n’est pas aussi bon que tonifier par la nourriture ». Mais la thérapie diététique a également des « aliments interdits » et des « tabous alimentaires ».
Les ancêtres chinois ont depuis longtemps découvert dans la pratique que la nourriture a une nature spécifique tout comme les médicaments, mais ce biais est plus léger. Il s’agit de savoir ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas (contre-indication) dans le processus de guérison et dans le processus de l’alimentation : si vous mangez des aliments inappropriés, au lieu de jouer un rôle positif, ils causeront du tort. Afin d’éviter les effets indésirables , que faut-il manger et comment manger ?
LIU Bingkai est ancien élève de l’Université de Médecine Chinoise de Nankin (1990-1998), agrégé de la Pharmacopée Chinoise (1998) et docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire de l’Université Paris Descarte (2008). Maître de conférences à l’Université de Médecine Chinois de Nankin depuis 2000, et Chercheur Clinique au Centre Intégré de Médecine Chinoise de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) – Sorbonne Université depuis 2010, il y a co-dirigé le Centre Franco-Chinois de la Médecine Chinoise de Paris à l’hôpital universitaire la Pitié-Salpêtrière, et puis responsable pédagogique des deux Diplômes Universitaire de Médecine Chinoise (DUMETRAC et DUPRAC) à la faculté de médecine Sorbonne Université depuis 2014 . Ses recherches portent sur l’acupuncture dans la pris en charges des douleurs, sur la thérapie Guolin Qigong dans la pris en charge des cancers, sur des plantes médicinales chinois dans le domaine des maladies chroniques (néphrologie, et endocrinologie).
Te souviens-tu de Wei ?
L’Institut Confucius, en partenariat avec l’Université Catholique de l’Ouest d’Angers, présente du 6 au 23 octobre, une exposition de dessins de Zaü sur l’histoire d’un travailleur chinois durant la 1ère Guerre Mondiale, à la Bibliothèque de l’UCO (Palais universitaire, 3 place André Leroy – Angers).
Vernissage le lundi 5 octobre à 18h
Inscription obligatoire avant le 1 octobre sur Eventbrite
Festival de films-documentaires
Du vendredi 25 au dimanche 27 septembre
Évènement en ligne sur la plateforme ICTVOD
https://ictvod.okast.tv
Retrouvez une sélection de cinq films-documentaires sur le thème de l’économie chinoise suivis de débats visioconférencés par l’Institut Confucius des Pays de la Loire et Les Ecrans de Chine.
L’autre moitié du ciel – Vendredi 25 septembre à 20h00
Portraits croisés de quatre des plus puissantes « business-women » de Chine
Un film de Patrick Soergel – 80 min – Suisse
La Chine, seconde puissance mondiale, est le pays qui possède le plus d’entrepreneurs femmes millionnaires au monde. Voici les étonnantes histoires de quatre femmes pionnières de la nouvelle économie chinoise, quatre femmes ayant vécues la révolution culturelle, et sa préposée austérité, et maintenant, le miracle économique.
Le film est un voyage intime et personnel à travers le monde de Yang lan, la reine du talk-show chinois pour femmes et propriétaire de l’une des plus grandes entreprises de communication et media privé du pays. Celui de Dong Mingzhu, une des femmes entrepreneurs les plus tenace du pays et à la tête du plus grand fabricant de système d’air conditionné au monde. Ou encore de Zhang Lan, une des leaders de la restauration de luxe qui, enfant, a vécue dans un camp de travail forcé. Enfin, nous rencontrons Zhou Yi, une importante directrice chez IBM, l’une des premières entreprise étrangère à s’être implanté en Chine.
Des femmes qui, ayant vécues dans une société patriarcale, sont parties de rien et sont devenues des symboles du changement, représentant une véritable rupture avec le passé. Elles portent des vêtements en soie, des manteaux en fourrure et conduisent des voitures de luxe. Elles peuvent désormais vivre leurs rêves de succès, expérimentant un degré de liberté totalement inédite.
Une rude transition – Samedi 26 septembre à 18h00
L’apprentissage du système capitaliste peut apporter son lot de surprises
Un film de LI Juan – 85 min – Chine
Dans les années 1950, une élite scientifique composée de personnalités de tout le pays, même de l’étranger, s’est réunie pour développer le nucléaire de la Chine dans une zone isolée du désert du Gobi, au nord-ouest de la Chine. Après les réformes économiques entreprises dans les années 80, et pour soutenir les familles des employés, le gouvernement les a aidés en important les technologies de pointe de l’étranger et a créé la plus grande usine de TiO2 (dioxyde de titane) de Chine dénommé HYTD. En 2007, la société est côté en bourse.
En 2009, la crise financière globale et la transformation du système économique chinois ont frappé l’entreprise de plein fouet et mis les 1 200 employés au bord de la pauvreté. Vivre ou mourir? Une bataille a été engagée entre les différentes parties: employés, dirigeants, investisseurs, actionnaires… ce documentaire démontre le véritable combat, au fil des années, de cette entreprise chinoise au sein d’une économie hybride, à la fois communiste et libérale. Les hauts et les bas de cette lutte sont décrits de manière précise dans les entretiens contradictoires avec toutes les personnes critiques impliquées.
Le destin d’une entreprise dans une économie centralisée est déterminé par les politiques gouvernementales; et le destin de chaque individu concerné est influencé par les décisions de l’usine. Les conflits qui en découlent constituent un phénomène particulier dans la transformation économique de la Chine. En visionnant ce documentaire, le public aura une idée plus précise de la façon dont les entreprises et les populations chinoises survivent dans une société complexe et instable, en pleine transition. Il montre comment les hauts et les bas d’une entreprise importante affectent chaque individu, mais aussi comment les réformes économiques peuvent avoir un impact sur les réalités de la Chine contemporaine.
Les diplômés – Samedi 26 septembre à 20h00
Trois jeunes diplômés tentent de trouver leur place dans le monde du travail
Un film de GAO Song – 52 min – France/Chine
Durant l’été 2004, trois étudiants Feng Haitao, Li Yuchun et Jin Lian sortent diplômés de l’Université de Sichuan. Ils partent alors à la recherche d’un emploi dans une des plus grandes villes chinoises, Chengdu, et par ce biais tentent de trouver leur place dans la société. Mais leur quête tourne au désespoir : le monde « réel » s’avère être peu réceptif à leur réussite scolaire et impitoyable envers eux.
Ce documentaire suit leur quotidien, leurs espoirs, leurs doutes, leurs remises en cause. Il met également en exergue les pressions du monde moderne et son aspect matérialiste. La valeur des diplômes universitaires semble obsolète, la richesse plus importante que l’éducation.
Il nous donne l’occasion de nous attacher de plus en plus aux personnages, à leurs états d’âme et à leurs petites victoires, et nous permet de nous interroger sur la jeunesse chinoise : même avec le dynamisme économique actuel, la Chine a-t-elle de la place pour sa future génération de diplômés?
Eaux troubles – Dimanche 27 septembre à 18h00
Tribulations d’un Baron du poisson en Chine
Un film de FEI Youming et LIU Shuo – 52 min – France/Chine
Sur la côte de la mer de Bohai, au nord-est de la Chine, les plateformes pétrolifères et l’implantation d’industries lourdes ont transformé depuis longtemps ce golfe en une zone économique certes très prospère, mais aussi peu à peu, en un haut lieu de pollution. Affectant ainsi toute la filière de la pêche, déjà en difficultés pour cause de sur-exploitation des fonds marins. Malgré ce constat, et pour répondre à une demande toujours plus importante de poissons en Chine, de nombreuses exploitations piscicoles ont vu le jour ces dernières années : aujourd’hui, on parle de plus de 400 élevages de poisson dans la région.
Lao Li est l’un des barons du secteur, bien décidé à suivre à la lettre la devise en vigueur depuis les réformes en Chine : enrichissez-vous ! Implanté ici depuis quelques années, il y pratique l’élevage d’alvins et de plusieurs sortes de poissons. A la tête d’une trentaine d’employés qui travaillent à la ferme, aidé par son neveu, et un contremaître fidèle qui s’occupe des ouvriers, il se concentre sur le négoce et les missions délicates. Et pour cause : les défis sont nombreux. L’élevage de poisson, s’il peut être lucratif, est également très couteux et contraignant. Il nécessite une gestion très pointue de l’eau afin de pouvoir en assurer sa propreté, sa température et sa salinité. Mais il demande aussi une quantité importante de petits poissons pour nourrir les plus gros. Il faut chaque jour être extrêmement attentif, au risque de voir les poissons mourir les uns après les autres ou faillir à la sécurité alimentaire des futurs consommateurs. Il n’est donc pas facile de s’enrichir en eaux si troubles…
Et tandis que des tubes, petits et gros, des réservoirs à ciel ouvert et des bassins couverts inondent toujours plus l’horizon, les ressources naturelles locales payent le prix fort : les aquifères s’assèchent, la qualité de l’eau de mer se détériore, les ressources en poisson s’amenuisent. Personne ne sait jusqu’à quand cette fuite en avant pourra tenir… Peut-être que c’est finalement le projet de construction d’une autoroute qui permettra de mettre un terme à cette situation… ?
Coton – Dimanche 27 septembre à 20h00)
Plongée vertigineuse dans une industrie chinoise emblématique
Un film de ZHOU Hao – 93 min – France/Chine
Monsieur Ye et sa femme se lèvent très tôt lors des sombres journées de fin janvier. Ils préparent leurs champs pour les semis de coton. A quelques milliers de kilomètres au sud, Ping, 19 ans, s’est blessée la jambe. Sa demande de congé pour voir un médecin a été refusé. Comme de nombreuses autres jeunes filles, elle travaille sur les machines d’une filature cotonnière. Après une écrasante journée de couture et d’emballage de jeans, Wei et son épouse descendent dans le sous-sol de l’usine où ils occupent une petite chambre avec un lit et une cuisinière de fortune. Yan, 30 ans, et son mari apprécient un dernier petit déjeuner avec leurs trois enfants. Plus tard dans la journée, elle se rendra dans le Nord-ouest de la Chine pour travailler pendant trois mois comme ramasseuse saisonnière de coton.
Ces personnages principaux du film vont nous emmener, à travers leur histoire personnelle, au coeur d’une des plus intensives industries chinoises. Des plantations de Coton de la province de Xinjiang, au Nord-ouest de la Chine, aux podiums des « Fashion Week » du Guangdong, au Sud du pays, en passant par les filatures et les ateliers de confection, nous allons suivre la filière de l’Or blanc chinois.
Depuis les réformes économiques, toute une génération de chinois est exposée aux défis du nouveau « contrat social » proposé aux citoyens par les dirigeants. Zhou Hao, le réalisateur, nous emmène dans les coulisses d’une industrie « vénérable ». Nous devenons témoin de l’émergence d’une nouvelle société qui recrée patiemment les systèmes de classes détruits par les idéaux communistes de l’âge d’or de Mao Zedong. Dans ce nouveau monde, la concurrence est devenu le nouvel ordre, « gagner » en est le « crédo ».
Les 5 films resteront disponibles jusqu’au 4 octobre au soir.
- Sujet : Débat-1 du 26/09/2020 Festival du film « Business China »
Heure : 26 sept. 2020 05:00 PM Paris
Participer à la réunion Zoom
ID de réunion : 882 7741 7071
Code secret : 528747
- Sujet : Débat-2 du 27/09/2020 Festival du film « Business China »
Heure : 27 sept. 2020 05:00 PM Paris
Participer à la réunion Zoom
ID de réunion : 812 3539 4069
Code secret : 866065
La République de Chine, Histoire générale de la Chine 1912-1949
Une conférence de Xavier Paules
Le jeudi 17 septembre 2020
À 18h30
À l’Institut Municipal
9 rue du Musée, 49000 Angers
Entrée gratuite sans réservation
dans la limite des places disponibles
En 1912, avec la proclamation de la République, la Chine bascule dans une ère foncièrement nouvelle. La révolution de 1911-1912 ne renverse pas seulement les Qing, mais met fin à la succession des dynasties qui rythmait l’histoire chinoise depuis plus de deux millénaires. Elle met à bas un modèle politique et intellectuel, l’empire, qu’une décennie de réformes radicales (les Nouvelles politiques) avait commencé à remettre en cause à partir de 1901.
Dans cet exposé, X. Paulès tourne le dos au récit traditionnel d’une période républicaine dominée par l’épopée révolutionnaire du Parti communiste chinois. La victoire finale de ce dernier ne se dessine que très tardivement. Elle doit au moins autant à sa stratégie et sa faculté à organiser et mobiliser la population qu’à une série de concours de circonstances favorables ainsi qu’aux erreurs commises par son principal ennemi, le Guomindang.
Xavier Paulès est maître de conférences à l’EHESS et rattaché au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine, qu’il a dirigé de 2015 à 2018. Il est notamment l’auteur de: Histoire d’une drogue en sursis. L’opium à Canton, 1906-1936 (2010) ;L’Opium, une passion chinoise, 1750-1950 (2011), et La Chine des guerres de l’opium à nos jours (2013). Ces recherches actuelles portent sur l’histoire des jeux de hasard chinois, et plus particulièrement sur le fantan 番攤.