Vacances estivales à Qingdao !

Durant les vacances estivales, un grand nombre de touristes chinois, comme étrangers apprécient les villes côtières de Chine et particulièrement Qingdao, située sur la côte sud de la péninsule du Shandong. Bordée par la Mer Jaune, Qingdao est une ville balnéaire composée de collines verdoyantes, de plages, de parcs et de nombreux sites touristiques. Elle possède un climat continental des façades orientales similaire à celui de Pékin. Cependant les contrastes saisonniers sont un peu moins marqués à cause de la proximité de la mer. Les hivers sont un peu plus doux tandis que les étés sont légèrement plus frais.

Par ailleurs, Qingdao est une ville emplie d’histoire, on y trouve encore des bâtiments d’architecture bavaroise, car elle fut construite par les Allemands au début du XXème siècle, et la brasserie la plus célèbre de Chine, celle de la bière « Tsingtao ».

C’est une ville très active, moderne et ouverte sur le monde. Elle a accueilli les épreuves nautiques lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008.

En France, Qingdao est jumelée avec Nantes, avec laquelle elle entretient des coopérations régulières dans un grand nombre de secteurs.

Pour plus d’informations sur les incontournables du Shandong et à Qingdao :

www.otchine.com/Destinations_Shandong.htm

www.otchine.com/Destinations_Qingdao.htm

La fête des Bateaux-Dragon

Chaque année, lors de la fête des Bateaux-Dragon (端午节 duan wu jie), dans toutes les régions on organise une course de bateaux-dragon. Une fois le signal donné, les rameurs canotent de concert au son des tambours et les bateaux en forme de dragon avancent à toute allure vers le fil d’arrivée.Depuis des millénaires, ce jeu s’est popularisé non seulement dans les diverses régions de Chine y compris Taiwan et Hongkong, mais s’est introduit également au Japon, au Vietnam et dans d’autres pays voisins voire en Grande-Bretagne. A présent, il est devenu un sport nautique traduisant à la fois la tradition populaire et la modernité.

Lors de la fête, des gâteaux triangulaires de riz ou de millet glutineux, enveloppés de feuilles de roseau ou d’autres plantes, appelés zongzi, sont également consommés.

La fête a été inscrite en 2009 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le petit monde de Chen Xi 陈曦的小世界

L’Institut Confucius des Pays de la Loire d’Angers présente du 23 mai au 13 juillet 2012 une exposition de manhua (漫 画 : nom donné à la bande-dessinée chinoise) et de film d’animation de l’artiste chinois Chen Xi (陈曦), sélectionné par l’Abbaye de Fontevraud pour le programme de résidence d’écriture en cinéma d’animation en mai 2012.

Né à Pékin en 1977, Chen Xi apprend à dessiner dès son plus jeune âge. Ses manhua suscitent rapidement l’intérêt de magazines en Chine. Diplômé de l’Académie du Film de Pékin en 2010, il travaille tout d’abord pour la télévision avant de se consacrer pleinement à ses créations.

Les films d’animation de Chen Xi sont programmés depuis plusieurs années par de nombreux festivals internationaux dont le Festival international du film d’animation d’Annecy. Chen Xi reçoit le Prix spécial du Jury au Festival international d’animation d’Hiroshima (Japon) en 2010 et participe au programme « Animation Artist in Residence Tokyo 2010-2011 ».

L’Institut Confucius s’associe également à des établissements scolaires ligériens afin que les apprenants de chinois découvrent le travail de Chen Xi et développent leur attrait pour la langue chinoise à partir des supports linguistiques que représentent les manhua.

Informations pratiques :

Lieu de l’exposition : Institut Confucius, 22 allée François Mitterrand, 49100 Angers

Dates de l’exposition : 23 mai – 13 juillet 2012

Jours d’ouverture et horaires : du lundi au vendredi de 14h à 18h30 (hors jours fériés)

Tarif : gratuit

Organisation et information : Institut Confucius des Pays de la Loire d’Angers

22 allée François Mitterrand, 49100 Angers – Tel : 02 41 95 53 52

bienvenue@confucius-angers.eu

Contact coordination et presse : Charlotte Le Sourd – direction-fr@confucius-angers.eu

« L’Exécution du Juge infernal » : marionnette d’ombres et Opéra de Pékin

Les ateliers ouverts au public : le samedi 16 juin 2012, place du Ralliement, Angers

L’Institut Confucius organise des ateliers gratuits et ouverts à tous le samedi 16 juin sur la Place du Ralliement au centre-ville d’Angers de 14h à 17h avec au programme  : exposition, gravure et manipulation de marionnettes, performances d’Opéra de Pékin et maquillage, démonstration d’arts martiaux et initiation à la calligraphie.

Le spectacle « L’Exécution du Juge infernal » : le samedi 16 juin 2012 à 22 heures, Cour du logis Barrault, Angers

Une représentation unique dans la Cour du Logis Barrault, rue du Musée, Angers.

Truffé de rebondissements, « L’Exécution du Juge infernal » est à la fois une histoire d’amour et une critique judiciaire, une pièce sociale et fantastique : le soir de la Fête des lanternes, une jeune fille est assassinée par un voyou. Son bien-aimé est accusé du crime. Au royaume des morts, elle va trouver le juge infernal pour réclamer justice.

Le spectacle « L’Exécution du Juge infernal » est adapté d’un livret d’Opéra de Pékin de la fin de la dynastie des Qing (1644-1911), spectacle qui fut ensuite censuré ou interdit au gré des campagnes de lutte contre les superstitions au XXe siècle. Pièce très populaire, cette histoire d’amour utilisait habilement le voyage aux Enfers pour parler aux spectateurs chinois du XIXe siècle de leur société, de la corruption et de l’immunité des puissants.

Alliant au sein d’un même spectacle théâtre de marionnettes et théâtre d’acteurs de l’Opéra de Pékin, « L’Exécution du Juge infernal » est une innovation sur la scène artistique chinoise. Cette association de deux arts traditionnels chinois, l’un appartenant à la culture lettrée, l’autre à la culture populaire, est orchestrée par Sarah Oppenheim, metteur en scène française, lauréate de la Villa Médicis Hors-les-Murs 2008.

 

Les ateliers avec les scolaires : le vendredi 15 juin 2012

Autour du spectacle, la troupe de marionnettistes Han Feizi présente aux apprenants de chinois d’établissements scolaires ligériens la spécificité des marionnettes de Pékin et propose une initiation à la manipulation. La troupe Han Feizi est particulièrement habituée à ce type d’interventions qu’elle réalise régulièrement dans des écoles à Pékin. Les élèves du secondaire qui apprennent le chinois dans le cadre de leur cursus découvrent à cette occasion une tradition majeure de la culture chinoise tout en ayant l’opportunité d’échanger avec les artistes en chinois, suite à un travail préparatoire en classe avec leurs professeurs.

Deux ateliers seront donnés au collège Saint-Exupéry à Chalonne-sur-Loire et au collège Saint-Louis à Saumur.

Les ateliers avec les professionnels :

Un des temps forts de ces rencontres consiste dans la rencontre entre les comédiens de l’Opéra de Pékin et des artistes professionnels angevins dans une dynamique d’échange : le dialogue des corps opère par-delà les barrières linguistiques. Des ateliers professionnels sont organisés avec les danseurs du CNDC (Centre National de Danse Contemporaine) et ‘Ecole des Arts du Cirque – La Carrière.

L’accueil dans les familles :

Afin d’approfondir la rencontre entre les artistes et un public curieux de Chine, l’hébergement de la troupe est réalisé dans les familles des élèves de l’Institut Confucius. Ainsi, le temps de la représentation ou des ateliers a pour prolongement la rencontre personnelle dans un cadre privé. C’est un véritable échange linguistique, culturel et humain qui est proposé en fin d’année scolaire aux élèves de l’Institut Confucius et une rare opportunité de dialogue interculturel.

 

Informations pratiques

Ateliers (gratuits) : le samedi 16 juin de 14 à 17 heures, place du Ralliement, Angers.

Représentation (gratuite) : le samedi 16 juin à 22h dans la Cour du Logis Barrault, rue du Musée, Angers.

Durée : 1 heure environ. Surtitrage en français.

Tarif : gratuit (dans la limite des places disponibles)

Organisation : Institut Confucius des Pays de la Loire d’Angers

22 allée François Mitterrand, 49100 Angers

Renseignements:

Tel : 02 41 95 53 52

Email : bienvenue@confucius-angers.eu

www.confucius-angers.eu

Contact coordination et presse : Charlotte Le Sourd, Institut Confucius des Pays de la Loire d’Angers

Email : direction-fr@confucius-angers.eu

Monsieur et Madame Tang, du Cambodge à Angers : 40 ans d’histoire.

Afin d’inaugurer  » Le portrait du mois « , Monsieur et Madame Tang ont accordé un entretien à L’Institut Confucius :

 

1. D’où venez-vous ?

 

Nos parents sont des Chinois du sud de la Chine, à côté de Hong-Kong. Ils ont quitté la Chine très jeunes et se sont installés au Cambodge à cause de la guerre sino-japonaise. A cette époque, beaucoup de gens ont quitté la Chine pour s’installer en Asie du sud-est. Leurs descendants demandaient la plupart du temps la nationalité locale car cela leur facilitait la vie. Nous sommes nés au Cambodge, nous nous sommes rencontrés là-bas. A cette époque-là (années 1950), il y avait environ 500 000 Chinois sur une population totale de 5 millions de personnes. Nous avons obtenu la nationalité cambodgienne après l’indépendance du Cambodge. Par ailleurs, le pays ayant étant sous protectorat français pendant plusieurs années, nous avons appris principalement trois langues : le chinois, le cambodgien et le français, et parfois l’anglais. Dans ce pays, la plupart des Chinois étaient commerçants.

2. Depuis combien de temps êtes-vous en France ?

 

Après la seconde guerre du Vietnam, durant laquelle le Laos et le Cambodge étaient impliqués, beaucoup de gens ont quitté le pays. En ce qui nous concerne, nous avons quitté le Cambodge en 1974. Nous sommes allés au Laos pendant un an, puis en Thaïlande durant un mois et enfin en France.

 

3. Pourquoi avoir choisi la France ?

 

Nous avons choisi la France car le Cambodge était un ancien protectorat français et la France acceptait les réfugiés venus de l’ex-Indochine. Et si l’on parlait français, l’obtention du visa pouvait se faire encore plus rapidement. C’était un visa à l’établissement définitif qui, comme son nom l’indique, nous accordait le droit de nous installer pour toujours en France. Comme nous étions des réfugiés d’Indochine, nous avons pu obtenir notre nationalité française plus facilement car, étant nés sous le protectorat français, le gouvernement considérait que c’était une sorte de récupération de notre propre nationalité. Nous l’avons obtenue en 1980. A partir de ce moment-là, nous avons perdu notre nationalité cambodgienne et avons décidé de nous installer définitivement en France.

 

4. Quelles sont les difficultés principales et les satisfactions que vous avez rencontrées lorsque vous êtes arrivé en France ?

 

Au début, la plus grande difficulté a été, je crois, la nourriture car nous avions l’habitude de manger à la chinoise ou à la cambodgienne. De plus, à cette époque, il était difficile de trouver les ingrédients que nous avions l’habitude de consommer. Une seconde difficulté, a été le manque d’amis car, même si nous n’étions pas venus seuls dans la région, on était tous éparpillés et on ne se voyait presque pas. Enfin, nous n’avions pratiquement pas de loisirs car on ne comprenait rien à la télévision, c’était dur. Finalement, la nourriture n’était pas le plus important, car quand on a faim, c’est toujours bon ! La plus grande satisfaction, a été d’avoir trouvé du travail assez rapidement, cela nous a consolé et nous a permis d’être occupés. De plus, les gens étaient très gentils, ils nous disaient toujours « bonjour », ils étaient très souriants, très accueillants.

 

5. Pouvez-vous nous parler de votre travail en France ?

 

A notre arrivée, nous avons été pris en charge par le centre de la Croix Rouge à Paris. Nous avons reçu leur aide et avons pu perfectionner notre français. Un mois plus tard, on nous a proposé un travail de cueillette des pommes dans le Maine-et-Loire, à Cheviré-le-Rouge, que nous avons accepté. Nous étions une trentaine, nourris et logés par le patron. Une fois la saison terminée, j’ai répondu à une annonce dans les journaux pour un poste d’enseignant de chinois à l’IPLV (Institut de Perfectionnement en Langues Vivantes) de l’UCO (Université Catholique de l’Ouest) et j’ai été embauché pour donner des cours de chinois durant environ trois ans. Ensuite, ma femme a trouvé du travail dans le libre-service à côté de la gare d’Angers.

 

6. A ce niveau, en quoi la culture du travail est-elle différente par rapport à ce que vous avez connu en Asie ?

 

En France, le travail est beaucoup plus ponctuel, plus régulé, il est à horaires relativement fixes, il y a des temps de pause et de congés définis. Là-bas, il y a environ quarante ans, il n’y avait pas de règles, on ne regardait pas l’heure, le jour, quand le patron nous disait de travailler, on y allait. Ici, c’est moins stressant.

 

7. Avez-vous des amis Français ? Des Chinois ? (En France)

 

Oui, maintenant nous avons un peu plus d’amis français et chinois de Chine, surtout depuis que nous sommes en contact avec l’Institut Confucius. Sinon, nous nous sommes principalement fait des amis par l’intermédiaire du travail.

 

 

8. Avez-vous gardé des relations avec de la famille, des amis en Chine, au Cambodge ? Retournez-vous régulièrement là-bas ?

 

Nous avons de la famille au Cambodge mais nous sommes sans nouvelles. Nous avons aussi de la famille, des oncles, en Chine et aux Etats-Unis. Nous allons souvent en Chine. Nous avons des voisins qui sont partis du Cambodge à la même époque que nous pour le Canada. Là-bas, ils ont pu s’épanouir et gagner plus d’argent que s’ils étaient restés au Cambodge. De plus, leurs enfants ont plutôt bien réussi, tout comme les nôtres. Je crois que l’on peut dire que la situation est plutôt favorable pour les descendants d’émigrants asiatiques qui émigrent vers les pays riches. C’est un peu l’enseignement de Confucius qui dit que « même si vous n’avez pas réussi dans votre vie, il faut faire tout votre possible pour que votre descendance y parvienne, car sa réussite sera le reflet de la vôtre ».

 

9. Avez-vous transmis cette culture asiatique à vos enfants ?

 

Nous leur avons plus ou moins transmis. C’est-à-dire qu’on leur a expliqué les façons de se comporter etc. mais, en ce qui concerne la langue, ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions de pratiquer la langue chinoise car nous habitions en province et la communauté chinoise n’était pas assez importante pour ouvrir des cours, comme cela se faisait à Paris.

 

10. Qu’est-ce qui vous manque le plus par rapport à vos racines ? Envisagez-vous un jour de repartir vivre en Asie ?

 

Nous sommes très bien ici. Nous aimons voyager, passer quelques mois en Chine, mais à la retraite, je pense que nous resterons en France, car du point de vue de la santé, des soins, de l’environnement etc., je crois qu’ici c’est mieux. De plus, Angers est comme un amour maternel, car nous sommes ici depuis plus de quarante ans, alors que la Chine est plutôt le lieu qui nous permet un retour aux sources, voir nos amis, avoir des loisirs et pratiquer un peu plus la langue chinoise.

 

11. Quelles sont vos impressions à propos de l’Institut Confucius ?

 

C’est une bonne initiative pour développer les échanges culturels entre la France et la Chine. C’est un peu comme les Alliances françaises qui se sont installées dans plusieurs pays. Quand on a le temps, on vient voir les activités organisées par l’Institut Confucius, c’est intéressant car cela permet de rencontrer d’autres gens.